De
l’inconnu partout,
dans tous les noms que l’on se donne,
ou
que l’on prête
aux choses qui nous regardent.
On
fait naufrage dans la beauté du verbe,
à
lire le reflet du sens
comme une carte du monde.
(…)
S’il
convient maintenant d’ouvrir les yeux,
ce
sera comme on remonte du fond d’un lac,
brasses
lentes de la pensée,
vers
la surface enfin
où nous attend d’une seule vue
l’étrangeté
des commencements.
°°°
Sur
la table,
les choses simples restent pour la nuit.
Le
bol et le pot ont leur éternité,
une
bonté peut-être de repères,
pour les errants que nous sommes.
(…)
À
peine avons-nous bâti pour demain, laissé
quelques pierres se resserrer autour du feu.
Nous
allons dans la lumière poignante
et le vent qui tourne.
Qu’aurons-nous
mis au monde d’autres que nous
Patricia Castex
In Chemin d’éveil
Editions le Cheyne